samedi 27 janvier 2007

Éternel débat

Un midi cette semaine au bureau. Nous sommes 4 à discuter en prenant notre lunch. 2 français, 2 québécois. Une petite phrase de ma collègue québécoise va rendre la pause pleine de piquant :
" Vous les français, vous faites beaucoup plus d'anglicismes que les québécois"...
Je ne compte plus le nombre de fois où on me l'a sortie celle là... Cela commence même limite à m'énerver. Je dois dire que je ne suis pas du tout d'accord avec ça. Les québécois font AUTANT d'anglicismes que les français. Ce ne sont tout simplement pas les mêmes mots anglophones qui sont utilisés. Chacun remarque donc plus les anglicismes de l'autre.

Voici quelques exemples. A vous de voir l'origine de l'anglicisme ;-)

Parking / parc de stationnement
line-up / file d'attente
faire le party / faire la fête
shopping / magasinage
week-end / fin de semaine
un to-do / une liste
cruiser / draguer
canceler / annuler
céduler / fixer un rdv
ma job / mon travail
check ça / regarde ça
WC (souvent prononcé VC) / salle de bain
e-mail / courriel
chips / croustilles
matcher, fiter / correspondre
VCR / magnétoscope
napkin / serviette (essuie-tout)
plugger / brancher
... etc

Finalement, nous sommes tous tombés d'accord : il y a autant d'anglicismes des deux côtés de l'atlantique.

Plus j'y réfléchis, plus je me demande pourquoi ce sujet fait tant de débats. Après tout, c'est normal qu'une langue soit influencée par son environnement non ?
Un point côté Québec à noter. Vu leur proximité avec les États-Unis, quand ils utilisent des mots anglais, ils savent les prononcer. Les français prononcent quant à eux les mots anglais à la française... et ça, c'est pas terrible.

Pour en savoir plus sur les anglicismes, l'article de Wikipédia est pas mal du tout ainsi que le site d'un compatriote.

Connaissez-vous également les organismes chargés de transformer les mots anglais pour les adapter en français ? C'est la mission de l'OLQF (organisme québécois de la langue française) au Québec et celle de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF) et de la COGETER (Commission générale de terminologie et de néologie) en France. Ces organismes sont souvent en désaccord, comme l'explique Ian dans la guerre des francisations.

MAJ du 13 février 2007
Je n'ai pas parlé des traductions littérales de l'anglais au français. Ian a fait un article sympa sur le sujet : En français dans le text.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

moi je ne trouve pas qu'on dise tant de mot en anglais que ça...rien que dans la liste que tu donnes il n'y en a que quelques uns que l'on utilise : parking, shopping, week-end, e-mail et chips ! je ne connais même pas les autres pour la plupart !
Et puis pourquoi pas mélanger les langues, tant que ça reste cohérent et compréhensible...et sans en abuser, évidemment !

val a dit…

Vané : c'est normal que tu ne connaisses pas les autres anglicismes, il faut venir ici pour ls entendre ;-)
Je suis d'accord avec toi, il ne faut pas en abuser.

Anonyme a dit…

Bien! Apres 7 mois j'ai meme pas encore osé aborder le sujet sur notre blog, a vrai dire je prend garde de ne JAMAIS faire de comparaison entre la france et le québec....

Anonyme a dit…

Je suis également d'accord, à part les mots cités par Vané. On en a pas tant que ça =^^=
Ne t'inquiète pas, à mon travail également, il est pas rare d'entendre cette petite phrase. Je dirai que les québécois entre 20-30 utilisent plus d'anglicismes.

Anonyme a dit…

Attention, les conséquences ne sont pas du tout les mêmes: Un Français qui utilise des mots d'anglais ca fait sourire au Québec, un Québécois qui utilise des mots d'anglais pourrait ne pas se faire comprendre du tout en France!